La section antiterroriste du parquet de Paris a été alerté par le parquet de Toulouse il y a une dizaine de jours du cas de ces deux garçons "partis pour la Turquie après avoir fait connaître leur intention de participer aux évènements en Syrie", a indiqué le procureur de Toulouse Michel Valet à l'AFP.
Le parquet de Toulouse s'est tourné vers Paris dans l'heure où il a été informé. A son tour, le parquet de Paris a immédiatement ouvert une enquête préliminaire, confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme", a-t-on appris de sources judiciaire et proche des investigations.
"Lavage de cerveau":
Selon le père qui témoigne dans La Dépêche, son fils, élève en seconde, "est un adolescent sérieux qui a toujours bien travaillé à l'école (...) Jamais de fréquentations. Pas de sorties. Nous sommes de confession musulmane. J'ai toujours éduqué mon fils et mes enfants dans les règles et le respect des autres".
"Mon fils a subi un lavage de cerveau sur internet depuis début décembre (...) Sur son ordinateur et sur son téléphone portable, il était connecté sur les réseaux sociaux en permanence avec son copain", dit-il, assurant n'avoir pourtant observé aucun changement chez lui.
Le 6 janvier, ses proches ont cru qu'il était allé à l'école. Mais un inconnu se faisant passer pour son père a appelé le lycée pour dire que l'adolescent ne viendrait pas, relate le père. Le fils a appelé sa famille dans la soirée pour dire qu'il était déjà très loin et pour rassurer ses proches.